Longtemps, les travaux de peinture ont été associés aux produits chimiques, aux mauvaises odeurs et autres désagréments liés au chantier. Au-delà des odeurs souvent ponctuelles, se posant la question de la nocivité des peintures utilisées, des composants volatiles dispersés dans l’air durant la pose et même au fil des années. Risque pour la nature, danger pour les occupants, et plus largement considération écologiques et considérations éco-responsables ont poussé certains fabricants de peinture à se pencher sur cette problématique afin de développer et proposer des produits écolo pour un habitat sain !
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D’où vient la nocivité des peintures « classiques » ?
Parce que le prix des peintures bio reste encore relativement élevé, la grande majorité des consommateurs se tourne encore vers des peintures dites classiques. Il suffit pourtant de se pencher sur la composition de ces peintures pour identifiant des composants problématiques. Résines et solvants, ces composants sont les principaux responsables des maux pouvant des vertiges, des maux de têtes, des nausées… Ces solvants ont d’ailleurs la fâcheuse tendance à se fixer sur les moquettes et tissus environnement, ce qui prolonge dans le temps l’exposition des habitants au-delà même des seules émanations provenant des murs. A la pose comme à l’usage, il est donc essentiel de penser à bien aérer et ainsi bénéficier d’un air sain, mais aussi de laisser les pièces inoccupées suffisamment longtemps pour permettre à la peinture de sécher en profondeur.
Quelle est la composition des peintures bio ?
En comparaison aux peintures dites « classiques », les peintures bio ne contiennent pas (ou très peu) de résine et de solvants. Dans le choix de la composition, les fabricants ont opté pour des composants végétaux ou minéraux comme la chaux, l’huile de lin… Pour la coloration, les teintes sont enfin réalisées à base de pigments naturels. Attention toutefois, seules les peintures annoncées « 100% bio » ne contiennent aucun produit chimique. La majorité des produits contient en fait un peu moins de 100% de produits naturels, les quelques composants chimiques encore utilisés ayant vocation à faciliter l’application, à réduire le temps de séchage et une meilleure tenue dans le temps.
Des peintures pour améliorer la qualité de l’air ?
Certains fabricants de peintures mettent en avant des produits ayant la propriété d’améliorer la qualité de l’air. C’est ainsi le cas de la célèbre marque Tollens qui a développé Captéo, une peinture qui aurait des propriétés dépolluantes en captant les polluants dans l’air assainissant ainsi l’air intérieur. Captéo dispose ainsi d’un EcoLabel. Mais la peinture dépolluante ça marche vraiment ? Ripolin, Castorama, Tollens… les grandes marques du marché ont fait réaliser des tests qui semblent assez concluants.
Mais attention, ce n’est pas parce qu’une peinture est écolo ou dépolluante qu’elle n’émet par elle-même des composés volatiles. Point positif toutefois, les teneurs en COV (Composés Organiques Volatiles) émettent moins de 5g/l de COV alors que la réglementation en autorise jusqu’à 30g/l.
Enfin, quelle que soit le type de peinture utilisé, penser à bien ventiler vos pièces durant l’application, à protéger vos mains et vos avants bras, à porter éventuellement un masque, et ce en particulier si vous êtes asthmatique ou sujet à des problèmes de peau de type eczéma.